lundi, mai 21, 2012

Le trop pas assez à cannes de bois.

Le soufle en syncope,
L'air est un manque manquant
dans une prison dorée
par la carapace des scarabés morts
que j'aligne, coquilles vides et vidangées,
sous la fenêtre du meurtrier.
Vieil abris.
[De planches creuses].

Les coquilles de vies
sont comme des trophés
mais pour qui?
et pour quoi?

Des trophés de rien,
de mort.
Des mormons entre les vivants, pire
que des zombies.


D'une chose encore assez lointaine pour ne pas s'en soucier.

Hope so.

Si loin de tout
Comment vivre encore dans cette guerre perpétuelle pour
pour quoi, pour qui?
J'ai dû mentir les restes de mes os
et brûler la peau de mes ancêtres;
comme un milier de vies à mes pieds
dont la chair est immonde
et le dégoût, léger pour la photo.


Demain, c'est là
et après-demain ailleurs.
Je ne sais plus lire les dates de péremption.

lundi, avril 23, 2012

La faute à la "L'ai tue"

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=cEz5il1Syhc


 Putain de lumière, tu ne vas tout de même pas t’allumer à chaque fois que je jette ma cendre dans le cendar à 10 centimètres de ma main !
Si.
Conclusion ? Il vaut mieux boire que fumer selon cette saleté de lampe. Sans même l’avoir frottée, elle me faisait déjà chier.


 Mes fibres internes deviennent nerveuses dès qu’il s’agit de luminosité et les externes ont une sale gueule.
Je frotte les cicatrices qu’une porte en sapin m’a infligée lors d’une blind date en me demandant pourquoi toute cette hargne que je possède me revient toujours dans la face au lieu de servir à quelque chose… et comment puis-je encore tenir debout sans dormir depuis trois nuits et bientôt trois jours…?
L’instinct de survie qui éclore enfin, soudain ?
 J’ai peur de m’endormir et de ne jamais me réveiller serait une explication plus exacte. 
C’est une hantise que j’ai depuis qu’un jour, j’ai autant avalé de médocs que d’alcool et me suis finalement relevée pour tout déverser aux toilettes, comme si la perspective d’une mort proche avait éveillé cet instinct de survie que j’aime tant (bien que les toilettes n’aient rien demandé à personne, les pauvres).
 J’aimerais changer les ombres en miroirs pour que l’on cesse de se fondre en dedans et se regarde enfin. Tels ces murs en face des autres. Comme quoi, même une barrière est plus parlante.


 Et cette chanson, je la sifflotais lorsque j’étais encore en primaire, à me battre, toujours discrètement, contre des cons qui ne respectaient rien, surtout pas la belle langue des livres que je lisais trop vite, semblait-il.
Les choses n’ont pas tellement changées.
Je parlais de moins en moins fort, excepté pour cracher du venin. Je ne parle pas beaucoup plus aujourd’hui mais, à défaut d’autres moyens, j’ouvrais terriblement ma gueule lorsque l’Injuste se prononçait.
Et maintenant, je file droit
Vers un miroir pour m’engueuler de m’être tue.
Au moins, je me regarde de temps en temps.


Titan

lundi, avril 09, 2012

les contra-dictions

La lettre à Sarah

J'aimerais mieux être avec toi, à boire des cocktails bios
que je trouverais dégueulasses
après avoir dit: "Rajoutez m'en quatre!".
sur une terrasse où je dirais encore:
"Il fait un peu frisquet, non?"
le mercure pointant à 5 et après avoir insisté encore pour rester dehors
pour regarder les gens passer dans Bruxelles.

J'aimerais mieux être avec toi et te préparer des sandwichs
loin de toute écologie,
savoir ce que ça fait de redevenir "hétéro" (du moins pour l'instant),
admirer tes chaussures à se fendre (les tibias et de rire).
Voir tes colocs et surtout ton chat (ça a tout de même plus d'importance...)
J'aimerais mieux être avec toi qu'avec mon cafard,
étrangement grand pour un insecte,
et même si les rapports corporels m'attirent autant que de lécher la cuvette des chiottes,
pour une fois,
j'aurais préféré te prendre dans mes bras
plutôt que de chanter du folklore de 1590 sous la douche...
Mais en écoutant ça, la terrasse même bio aurait été supportable.


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=zrfGMNZAPBY

vendredi, avril 06, 2012

Moitiée d'un bedon d'eau, entièrement Bidochon



S'oublier dans l'oublie, c'est presque aussi facile que de danser avec ta soeur.

S'oublier dans la rancoeur, ça l'est déjà moins.

Je fais copain-copain avec des gens, de 60 à 77 ans,
je ronge mes freins et suis supposée aller mal quand tout va bien
et aller bien quand j'aimerais plutôt me transformer en porc, hallale de préféférence.

Mais que fais-tu à toujours traîner avec toi?
Entre la fenêtre des voisins qui, depuis qu'ils ont encore
rasé leur haie, ont un bel aperçu de la fenêtre de la salle de bain, je me plaisante devant la glace:


écharpe rouge et chapeau: Jean moulin nous a été mouliné;

Noir et blanc et la moue presque huileuse,

tant elle est fraîche de sa boîte,

Claude Miller s'en retournera dans ses plus nouvelles cendres.
N'est-il pas plus beau de dire: "C'est soit ou soit et sinon c'est du melons, à couper à vos souhaits"


Et j'en éternue.


Photo: Katrina Del Mar

lundi, avril 02, 2012

Les heures crades


Les bonbons sont sales sur le sol
et ma mère disait :
« Ne touches pas ! C’est crade… »
L’hystérique mélange me fait mal au rire
jusqu’à l’étranglement de la voix
déjà muette
et proche de l’autisme
depuis bientôt 20 ans.
« Ne touches pas, c’est crade ! »
L’homme du train les a répandus,
Peut-être inconsciemment
Peut-être sciemment pour cette gosse.
« Connard ! »
qui m’a bouffé presque 20 ans
de temps d’autisme, à demi
et de vie que je ne connaîtrais jamais
sans la bouche muette qui l’accompagne.
« Touches pas, c’est crade ! »
Au fond de la couchette,
j’ai peur que les serpents entrent
sous ma couette
et me pénètrent encore
« C’est crade ! »
Si au moins j’avais dit ce qui l’était vraiment.



Alex Beaupain _ Comme la pluie
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=1sn2Jv2sVP0

dimanche, avril 01, 2012

Tu t'en moque ou tu t'en fous?

Mon cœur décapité entre l'envie d'élever des lamantins en Alaska
et celle de fuir,
ma tente sur le dos et les docs remontées jusqu'aux flots de mes pensées,
trop rapidement passées au répondeur
de toute une vie à courir
à s'enfuir
par orgueil de ne devoir rien à personne,
ou peut-être la pâté à mon chat,
j'aime pas être dévoilée
et me voilà nue,
presque humaine de sentiments,
presque audible au père, au frère
et à mon simplisme d'esprit.
Mon cœur pèse tant que je dégueule lorsque j'arrive enfin à pleurer.
Pourquoi pas redevenir actrice?
Parce que je ne faisais que des déguisements
et mes heures en cellule de dégrisement
n'ont été que le fard
de mon for intérieur
fortement mort aux regards externes.
Veux-tu me connaître?
Tu t'en moques.
Veux-tu une baffe?
Tu es déjà une loque,
Pourquoi frapper plus fort.
Mais moi,
je ne peux que traire mon dos et masser des veaux
par conne descendance.
Chaque minute, je lutte contre cette hillarie
de se voir dans la glace
alors que j'ai mis des années à me cloîtrer derrière,
à moitié autiste, à moitié vipère,
plus les gens s'éloignent et plus il nous manquent.

J'hésite encore entre les noms des cimetières, les yeux clos
et une fléchette dans la main.
J'hésite encore à parler et répéter ce que j'ai déjà dit,
comme les mots prennent tant de place ici.
J'hésite encore à prendre le billet,
mon odeur âcre
de vin et de néons de train.
Ma gueule s'est décapitée.

J'étais plus drôle avant.

lundi, mars 19, 2012

Le doux de te..

Appel au central:
"T'étais déjà crevée, même la dernière fois que je t'ai vu,
ça doit faire 7 ans maintenant, t'étais déà crevée..."

Il fait beau sur Lyon, cette nuit.

Quand tu voudras m'attendre,
alors mes humeurs de manège cesseront un peu,
la course contre tout (et surtout soi-même)
sera moindre, je le promets mais n'y crois pas.
Quand tu voudras m'attendre,
je serais à l'heure cette fois,
loin des trains et de leurs rêves (cauchemardesques),
plus loin de ce à quoi je peux prétendre.
Dans un doute d'une baignade en eaux froides,

quand tu voudras m'ateindre,
j'éteindrais ma clope avant.


http://www.youtube.com/watch?v=eLhz8WELr00&feature=player_detailpage

Au revoir N.





mardi, mars 13, 2012

Des essais morts

Notes du 06.02.12

N.

La porte avait changée de nom.
Ses voisins se sont étonnés que je ne le sache pas.
Pourtant tout indiquait le déclin de ma première planche,
mon premier galet dans les amours féminins.
Ses voisins étaient étonnés de me voir devant sa porte après tant d'années et de changements.
Ses voisins n'ont pas changé.

Je frappe à une porte qui ne répondra plus.
Elle a été ma première drogue mais elle avait d'autres héroïnes.
Elle a été ma première petite mort et je ne connaissais même pas la dernière des siennes.

"Mais si, si elle savait comment elle était jolie [...] et même à moitié mort, elle me voyait pas, mais là, tout au bord, c'était bien moi." Un peu tardive sur la tombe...

Mathieu Boogaerts _ "Dommage"

http://www.youtube.com/watch?v=msKfuZGrPv0&feature=player_detailpage

lundi, mars 12, 2012

La lettre à Joris

Ecrit le 07.03.12 à 03h47

Les roses des murs
prennent la couleur des fleurs,
un peu moins silencieux
que leurs parfums
mais,
tout de même,
aussi humants.


Une aile pour tout transport
et une vodka dans la tronche
pour toute cloison,
ta bouche émet des musiques
aux teintes d'Etrange,
pleines de sucre et de rires jaunes.
Au creux des reins,
l'infinitude du ciel te
balance sa grandeur.

lundi, mars 05, 2012

To the Stranger I'd love to know













So innocent, so far:


you have a face

like Bettie Page
and all the while
I try to hate you

whenever you're in trouble
your beauty seems to double

you're such a sweet girl
you're playing plain
you're such a weird girl
you know the game

your perfect skin
is wearing thin
you're acting strange
but then you change

whenever you're in trouble
your beauty seems to double

you're such a sweet girl
you're playing plain
you're such a weird girl
you know the game


Sugarplum Fairies _ You're such a weird girl

vendredi, mars 02, 2012

I won't take your medecine


Le besoin d'échapper à quelque chose devient incessant. Je veux voir des inconnus clignoter dans la ville.
L'écran, les écrans, ces écrans de vitrine superflues et cet écran d'ordinateur où les yeux se fachent d'être aussi glaçés.
Loin de cette campagne, je veux voir des gens clignoter dans la nuit.
Peut-être aussi pour échapper à cette autre chose qu'on appelle mémoire.

jeudi, mars 01, 2012

Clichés d'argent

Mes yeux ont perdus leur couleur.
Passer son temps à réunir des photographies, bien trop lointaines pour avoir été connues,
ne va pas les ranimer.
Mais pour le plaisir des pêcheurs ramenant leur bâteau,
ou mon pêre, à la barbe encore noire, enveloppé dans une couverture devant les montagnes de Kabylie,
mes yeux peuvent bien souffrir.

Et devant les technicolors ou les argentiques, ce serait bête de ne pas en profiter.
Parce que regarder les quais du rhône au temps où les voitures pouvaient encore se noyer,
se souvenir d'un mois de janvier en tee-shirt, sur les rambardes rouillées
ainsi que d'un défilé de zombies sur le même goudron proche de l'eau,
c'est comme ces moments, où dans l'incompréhension des mots, les images nous rassemblaient.
En regardant les touristes.


http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=1e2dR7ZPyTs

mercredi, février 29, 2012

des Notes

"..
Dans la prison,
où les justes plaident pour des roses.
Nous ne pouvons que les observer, cette autre vieille femme et nous,
du dehors.
Et dans cet hôtel, où je joue du clavier,
sur un bloc-note dont le nom n'évoque qu'un peu plus l'enfermement,
visible du coin de la fenêtre,
je n'ai pas de murs où les roses puissent s'étendrent,
il n'est point d'accroche pour les glycines de toute cette humanitée
laissée-aller
comme un conte dadaïste,
ou comme une mauvaise plaisanterie.
Parfois l'envie d'abandonner dure des siècles
et se révolte contre elle-même.
La rose prendra racine sur un bout de nappe
arraché dans n'importe quel restaurant..."

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=IA-CMZxRmLw

samedi, février 25, 2012

Le Glaçon

notes du 27.01.12


Il est loin du blâme, le temps qui allonge ses jambes
sur les fleurs d’on ne sait trop quelle saison.
Quand repose le corps, de n’importe quelle matière fut-il fait,
il n’est pas de blâme à donner
si ce n’est celui des mégères et des frustrés de tous bords,
prônant un ordre improbable,
plongés dans des simagrées de convenances.

[Les aubes sont effrayantes
et les crépuscules nuisent aux jugements des êtres,
(bien qu’on les aimât un peu.)]

Il n’est pas de blâme à donner à la posture,
distordue ou élégante,
des membres d’un corps fourbus
par les heures d’on ne sait trop quelle saison.

J’ai enfin pleuré en imaginant un cheval mort,
Te rends-tu compte ?

Bague - attelle dans le noir

Ses yeux tout aussi bleus soient-ils,
signent le testament de beaucoup trop de choses pour être relégués à une seule envie.

Je n'ai jamais voulu signer mon arrêt de mort
et encore moins mes fiançailles.

La liberté a un prix, assez cher à payer,
mais que faut-il choisir dans un monde où tout est à porter de main?
La confiance ou l'envie, le désir ou l'imposition, l'attente ou l'immédiat?

Je préfère l'attente d'un immédiat impossible à soustraire. Et en ces temps monocordes, cela veut dire pleins de choses. Beaucoup trop pour être relégués à un unique but. J'attends les inatendus en espérant des nouvelles d'Autres, bien plus connu(e)s, parce qu'il vaut mieux ne pas être seul malgré tout.

mercredi, février 22, 2012

Lost and forget

Au jour qui vient, au jour qui passe. De tout, un grand air de fougue primptanière ramène au supportable, tant qu'il y a du vent. Tant que l'on s'embrassait, rien ne pouvait rouvrir la peur excepté le temps.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=SZZxMD9XCCg

mardi, février 14, 2012

Souffle l'encre

Je ressors, cramoisie, d’une séance d’U.V. au feu de bois de la cheminée en m’imaginant d’autres images que celles d’un marshmallow couvert de braises et criant au fond de la poubelle. Si je ne vivais qu’à travers l’esprit, je serais en train de signer des autographes pour mon interprétation persifflante de Beethoven au piano. Mais la vie veut que mon imagination soit débordante sans être enrichissante et qu’au lieu du divin de l’ivoire, je ne sois qu’intempestivement rivée (changement de sexe), les lèvres entrouvertes pour souffler sur l’encre, à une feuille de papier, le stylo partant plus vite que la pensée même ou sur le clavier de l’ordinateur, cette machine qui m’entraîne là encore dans un abysse de technologies futures, ne tenant toujours pas assez de temps sans le regarder pour ne pas faire des fautes de frappes qui seront de toutes façons faites. SssssssssssVvvvvFfffff…


(Ceci dit, en passant, les fautes seront toujours grammaticales, quelque soit l’excuse, la plus inventive soit-elle.)


Mon cerveau se capitonne tandis que le feu crépite. Il y a une parallèle à tout, non ?



dimanche, février 05, 2012

L'esprit pleure, les yeux sont secs


Les ombres des bambous dansent sur le sol de béton blanchi par la lune alors que je me consume avec la cigarette que je garde au bord des lèvres. Mon visage est en constante demande de sommeil et mes joues sont aussi bouffies qu’un lendemain de rêves exaspérés.

Des images de l’asile psychiatrique me reviennent ainsi que des fantômes qui déambulaient dans ses couloirs, à la recherche d’un coin de mur où se taper la tête. Des images de misère humaine et de fous floutés par les médications de tous genres.

Je noue mon sac de sentiments sur le dos et n’arrive pas à le rouvrir entièrement. Je compte sur le feu des yeux étrangers pour m’aider à ressentir encore quelque chose, n’importe quoi, pourvu que ce soit humain et même misérable.



The Fire - Imogen Heap